jeudi 4 octobre 2012

Les chiffres ne prédisent pas l'avenir

Jeune maman de 3 enfants. Mince. Jamais fumé. Cancer du poumon.
L'anti-profil type établi par les statistiques.
Sentiment profond d'incompréhension et d'injustice.

Elle a fait comme de plus en plus de gens font. Elle a pris le compte-rendu de la radio pulmonaire, plein de mots incompréhensibles mais qui prédisent des lendemains qui déchantent et elle les a rentré dans Google : adénocarcinome.
Elle a shunté par là-même la consultation du dispositif d'annonce. Et reçu plein d'informations qu'elle ne sait pas trier.
Attention, je ne fais pas partie de ceux qui hurlent qu'Internet c'est le mal et que ça pourrit le travail des médecins en faisant que les patients posent plein de questions embêtantes. Je dis juste qu'il faut prendre cette pratique en considération désormais et apprendre aux gens à se distancier de ce qu'ils lisent.

Comme tant d'autres avant, elle a vu les statistiques. Celles qui disent "taux de survie à 5 ans : 18%". 
Froides. Cliniques. Effrayantes. Déprimantes.
Qui tuent l'espoir et l'envie de se battre.

Sauf que ...
Comme le répétait un oncologue "vous pouvez consulter tous les chiffres que vous voulez, aucun ne vous dira de quel côté de la statistique VOUS vous trouvez".
Les statistiques sont précieuses. Pour les chercheurs et les responsables de santé publique. 
Mais ce ne sont que des chiffres. Ils ne disent rien d'une personne, d'une histoire.
D'un avenir.

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