~ C'est une aide-soignante qui impose un soin à une patiente qui le refuse pourtant explicitement. Mais ne peut pas le fuir car paraplégique. Et qui en plus se doit de ravaler sa rage car ayant compris depuis longtemps la vacuité d'hurler, d'insulter, de s'énerver, de pester. Soumise physiquement à la volonté d'une autre qui pense que faire pour le mieux est une excuse pour passer outre un refus...
~ C'est prendre les patients en consultation, systématiquement en retard - très en retard même - et ne pas s'excuser. Jamais. Parce que c'est "normal", parce qu'ils n'ont rien d'autre à faire qu'attendre le bon vouloir des soignants non?
~ C'est laisser une vieille dame sur les WC pendant plus d'une heure. Trois fois dans la même semaine. Malgré ses cris angoissés, ses appels, ses pleurs.
~ C'est un patient qu'on fait tomber lors d'un transfert parce qu'il est grand et lourd et que le lève-personne est en rade. Et qu'il a perdu l'usage de la parole. Et qu'on engueule en prime comme s'il était responsable.
~ C'est ne même pas accorder un regard à cet humain fragile perdu dans l'immensité de ce lit en entrant dans sa chambre, le nez plongé dans son dossier. Ne pas plus le regarder après, préférant le mur ou tout autre objet sans doute plus intéressant qu'un être humain.
~ C'est surtout ne jamais se remettre en cause. Soi, ses habitudes, ses pratiques, ses attitudes, sa façon d'être avec les autres.
certains pensent que la blouse blanche donne plus de pouvoir que de devoir...et OUI OUI OUI, il faut sans cesse se remettre en question, s'observer, rester vigilant sur soi et ses mauvais penchants.
RépondreSupprimerIl est c'est vrai souvent question de pouvoir dans ce milieu...
SupprimerRester vigilant et ne pas céder à la facilité
C'est dur, surtout quand la fameuse blouse blanche est le seul contact humain qu'a cette personne ignorée, humiliée, insultée...
RépondreSupprimerCa laisse des traces et des rancoeurs alors que la blouse blanche ne change pas tout le monde en clone.
Supprimer